Page:Allais - À l’œil.djvu/95

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ment scientifique, n’en est pas moins des plus recommandables.

« Si vous voulez m’accorder l’hospitalité de vos généreuses et vulgarisatrices colonnes, beaucoup, sans doute, de ces messieurs les lecteurs puiseront en mon aventure la profitable indication.

« Marié depuis peu de mois, je professais déjà à l’égard de ma belle-mère une de ces aversions qui déchaînent au cœur du plus doux agneau — c’était mon cas — le torrentiel Vésuve des âpres cannibalismes.

« La tuer ? Oh ! depuis longtemps, je m’y sentais résolu, mais la tuer, comment ?

« Sans positivement mépriser notre gendarmerie nationale, je recule toujours, au dernier moment, l’occasion de me trouver en conflit avec les braves militaires qui sont l’ornement de cette institution.

« Or le meurtre, tant soit peu connu de n’importe qui, fût-ce d’une belle-mère, suffit à déterminer la visite chez vous d’un maréchal des logis ou parfois même d’un modeste brigadier de gendarmerie.

« Il me fallait donc imaginer un mode de trépas écartant tout soupçon indiscret et défiant l’investigation de nos plus fins limiers, dirait M. Pierre Delcourt.