Page:Allais - Le Boomerang.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Comme c’est juste ! dit un des académiciens.

— Parfait ! s’exclama le général.

Népomucène Le Briquetier poursuivit sa harangue :

« Ainsi, moi qui vous parle, j’ai été chassé de Stanislas au mois de mars. Puis du lycée d’Angers en plein mois de mai ; à Digne, je fus chassé en avril, et à Saint-Denis de la Réunion, je fus chassé durant le mois de juillet, par une sombre nuit de janvier, car dans ces pays austraux et si lointains, juillet équivaut au janvier de ces parages… »

Et, longtemps, le jeune orateur poursuivit ce parallèle cynégétique entre les animaux des bois et les élèves fauves des lycées.

Les applaudissements, derechef, ne lui furent pas épargnés.

Guillaume, lui-même, de la Renforcerie et son ami Berg-op-Zoom poussèrent leur large part de hurrahs frénétiques.

Alors, ayant conquis son auditoire, l’orateur se crut en mesure de faire, en ce milieu essentiellement hoministe de La-