Page:Allais - Le Boomerang.djvu/215

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qu’à cette instinctive enfant de la Nature, à cette pauvrette dénuée du sens des longues diplomaties qu’illustrèrent Talleyrand, il adresse un doux regard.

— Il n’y a pas, dans la langue française, reprend-il, ni dans aucune autre langue européenne, de mots suffisants pour caractériser ton cas. Sais-tu à quoi j’en suis réduit ? J’en suis réduit aux rudes onomatopées, comme nos ancêtres des cavernes.

Puis, violemment, farouchement, hors de toutes bornes :

— Tu es, dit-il, la dernière des ha-ha-ha ! une hou-hou-hou de bas étage… Et, pour me résumer, une hi-hi-hi !…

L’index posé sur la tempe, Népomucène Le Briquetier réfléchit un instant, et, se répondant à lui-même :

— Oui, une hi-hi-hi !… C’est le mot[1].

Marie-Blanche ne comprend rien, sinon que Népo, son cher Népo, est en proie à quelque violence dont elle ne perçoit pas la cause.

  1. Même remarque en ce qui concerne la paléontologie.