Page:Allais - Le Boomerang.djvu/223

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tête d’enfant blonde son chapeau bleu pâle qu’elle fixe à l’aide d’une longue épingle et elle enfonça cette longue épingle avec l’ardeur qu’une autre apporte à poignarder sa rivale.

Et par l’azur de ses grands yeux candides s’alluma la sombre étincelle des volontés que rien ne saurait abattre ni même fléchir.

— Toi, Népo, ajoute-t-elle, comme de juste, tu feras le monsieur qui ne sait rien, et comme cela, c’est toi qui auras gagné le pari.

Ce n’était pas, en effet, ô candeur, plus difficile que cela !

— Marie-Blanche Loison, tu n’accompliras pas cet acte ! Tu ne feras pas cet acte anti-sportif !

— Non, mais des fois ! Je vais mettre des gants, peut-être, et me gêner. Penses-tu ?

En disant ces mots, Marie-Blanche Loison précisément enfile une paire de gants, manifestation nouvelle de l’éternel conflit entre le symbole et la réalité.

— Marie-Blanche Loison, je t’ai écoutée