Page:Allais - Le Boomerang.djvu/49

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Satisfait de lui :

— C’est épatant, remarque-t-il, jamais je ne me suis senti en voix comme aujourd’hui ! (Il chante.)


Ô Mathilde, idole de mon â-â-âme !


Quel organe, hein !

Précisément, ce soir-là, M. Frédéric Febvre, qui tenait le rôle de garçon de café, se trouvait dans une admirable force vocale.

Aussi, chaque fois qu’il eut l’occasion de chanter, la salle, enthousiaste, ne lui ménagea-t-elle pas, dès le début jusqu’à la fin de la pièce, ses plus ardents bravos.

— Et tout ça, pour servir des sales bocks à un tas de mufles qui vous collent deux ronds de pourboire !… Et c’est ça qu’on appelle une destinée !… Ah ! malheur ! (Il chante) :


Gloire immortelle de nos aïeux !


J’en aurais, un succès, ce soir, au Grand-Opéra de Montélimar[1] ! Et, si je

  1. Pourquoi précisément Montélimar ? Sans