Page:Allais - Le Boomerang.djvu/51

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Pauvre Bougre, la coquette bonbonnière croula sous les applaudissements.

Le propriétaire de l’immeuble, qui se trouvait dans la salle, n’en menait, comme dit le vulgaire, pas large[1].

De sa belle voix grave et bien timbrée, M. Mounet-Sully commença :

— Oh ! certes, j’ai mes défauts, et je ne me donne pas comme plus parfait qu’un autre ; mais il y a une chose qu’on ne peut pas me retirer, c’est que j’ai bigrement soif ! Oh ! oui, j’ai soif ! Au cours de ma longue carrière, si fertile pourtant en pépies de toutes sortes, je crois bien n’avoir jamais éprouvé une soif pareille à celle que j’éprouve en ce moment.

Il tire de sa poche une pièce de 10 centimes au moyen de laquelle il heurte la table :

— Garçon !… il n’y a rien qui vous altère comme de monter tous ces esca-

  1. Pourquoi, aussi, n’existe-t-il pas de Compagnies d’assurances contre l’effondrement. (Une idée à creuser).