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1838
Pourtant, malgré tes ans et ton long âge,

Non, tu n’as point, vieil arbre, assez vécu !
Tu ne vis pas Octobre et son courage,
Ni l’étranger, dans sa fierté vaincu,
Ni ces enfants, au grondement des guerres
Par bataillons, se levant, réunis…
Pleurez cet arbre, il ombragea nos pères
Et n’aura pas d’ombrage pour nos fils.

Décembre 1838.