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sayé d’écrire quelques pièces humoristiques ; mais il nous semble que sa muse ne sait pas rire et qu’elle s’accommode mal de ce masque d’emprunt qu’il a voulu lui donner. Sa vraie nature est de s’associer aux scènes champêtres qu’il observe. Il est poëte quand il chante les forêts éclairées par un dernier rayon du crépuscule, les oiseaux endormis sous la feuillée et la douce et vague tristesse qui nous vient à l’esprit dans les ombres du soir. Il est poëte quand il représente la vie comme une terre étrangère, où l’homme se sent mal à l’aise et aspire à retourner dans sa lointaine patrie. Il est poëte, surtout, quand il chante, comme les lakistes, la grâce, l’amour et le bonheur des enfants ; car sa poésie est élégiaque, tendre, religieuse, mais parfois un peu trop molle, trop négligée et trop enfantine.

Nous joignons à cette notice la liste des principaux ouvrages publiés par Andersen :

Fodreisen fra Holmens Kanal til Oestpynten af Amager (Voyage à pied du canal de Holm à la pointe orientale d’Amager), 1828.

Digte (Poésies), 1830.

Skyggebilleder af en Reise tit Harzen (Scènes de voyage dans le Harz, la Suisse saxonne, etc.), 1831.

Aarets tolv Maaneden (Les douze mois de l’année), 1833.

Samlede Digte (Recueil de poésies), 1833.

Improvisatoren (L’Improvisateur), roman en 2 vol., 1837.

O. T., roman en 2 vol., 1837.

Kun en Spillemand (Un simple violon), roman en 3 vol., 1838.