Page:Andrac - Quelques considérations sur la cautérisation actuelle.djvu/19

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souvent de graves accidents, la perte dans certains cas du sujet. Si c’est par exemple un caustique, il peut se faire que ce dernier soit absorbé et arrive dans le centre circulatoire. Alors de graves lésions peuvent être déterminées.

Veut-on interroger les praticiens éclairés qui ont eu recours aux caustiques dans leur clientèle ? Veut-on leur adresser quelques questions sur les effets qu’ils ont obtenus de ces substances corrosives ? On ne voit le plus souvent que leur déception, c’est-à-dire que tous sont obligés de convenir, que dans maintes circonstances, ils n’ont eu qu’à se plaindre de l’emploi de ces médicaments. Quant au cautère actuel, tous les chirurgiens reconnaissent d’un commun accord sa puissance extrême.

Les ouvrages qui nous ont été laissés par les maréchaux ou hippiatres, font mention que les caustiques ont toujours été préférés au cautère actuel. Le motif de cette préférence serait, je crois, très difficile à donner, cependant on ne pourrait ici invoquer que l’ignorance de ces personnes sur les connaissances anatomiques, et de plus imbus des idées de la polypharmacie, ils accordaient aux caustiques de grandes vertus curatives ; voilà, en deux mots, quels étaient les motifs de leur préférence. On peut dire aussi que les vétérinaires du siècle dernier ont marché sur ces mêmes traces. Ceux du xviiie siècle, les ont imités ; ils ont su cependant retirer un meilleur parti de la cautérisation actuelle, et ont commencé à la mettre en pratique lorsque le cas le demandait de nos jours encore on la délaisse trop.

Depuis un temps immémorial, on a cherché à remplacer le feu par divers topiques, préparations dues le plus sou-