Page:Andrac - Quelques considérations sur la cautérisation actuelle.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vent au hasard ou au charlatanisme. De nos jours encore on pourrait compter par centaines, ces topiques dangereux et si l’on avait bien voulu les reléguer à leur juste mérite ils n’auraient pas occupé si longtemps le premier rang en thérapeutique et ne l’occuperaient plus aujourd’hui. Si l’on voulait se rendre compte de leur réaction, et faire un relevé exact des effets qu’on en a obtenus, on ne tarderait pas à s’apercevoir que toutes ces prétendues vertus qu’on leur donne, toutes ces influences chimériques qu’on a voulu leur attribuer, sont le plus souvent fausses. D’ailleurs il est certains auteurs, qui bien qu’ils en aient obtenu de mauvais résultats, des effets nuisibles, ont rapporté le contraire. Enfin ne voit-on pas à chaque instant que des maladies traitées par les caustiques, au lieu de présenter une crise favorable, finissent par prendre un caractère fâcheux, les rhumatismes dans l’espèce humaine, nous en offrent des exemples bien convaincants. À ces exemples on pourrait en ajouter beaucoup d’autres ; la pratique a assez éclairé ce sujet.

Un certain nombre de praticiens, sans connaître la valeur réelle du cautère actuel, ou du moins ne voulant pas reconnaître ses merveilleux effets, se sont crus autorisés à le déprécier et ont préféré employer les caustiques. On doit convenir que les cures qui ont été obtenues et que donne encore la pratique des caustiques sont très salutaires surtout dans certaines dérivations. Je ne veux pas déprécier les caustiques, qui, je le répète, dans une infinité de cas, donnent de grands avantages et remplacent dignement le cautère actuel ; mais la difficulté est de savoir distinguer