Page:Angellier - Le Chemin des saisons, 1903.djvu/202

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LES CHRYSANTHÈMES.

à Louis Ovion.


Le jardin n’a plus que des chrysanthèmes !
Les rosiers sont morts, et les diadèmes
        Des derniers soleils
Tombent, en pliant leurs tiges séchées,
Dans l’herbe où les fleurs sont déjà couchées
        Pour les longs sommeils ;

Les géraniums, les phlox, les colchiques,
Les lourds dahlias, et les véroniques,
        Et les verges d’or.
Gisent dans l’humus sous les feuilles mortes,
En proie au hideux peuple des cloportes,
        Ouvriers de mort.