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ET AUTRES POÉSIES

LXXIII[1]

Monbeton

(fol. 39 vo)
Quelque chose qu’Amours ordonne,
Force m’est que vous habandonne
Pour pourchassier ailleurs mon bien,
Car, sur ma foy, je congnoys bien
5Que vous m’estes pire que bonne.

Trop a de cueurs qui vous en donne :
Pour ce, ja Dieu ne me pardonne,
Se vous avez jamaiz le mien,
Quelque chose [qu’Amours ordonne.]

10Si n’amai ge jamaiz[2] personne
Tant comme vous, quoy qu’on[3] sermone,
En tout ce[4] monde terrien ;
Maiz maintenant je n’en foiz rien,
Et sers ainsy qu’on me[5] guerdonne,
15Quelque chose [qu’Amours ordonne.]

LXXXIV

Blosseville

(fol. 40)
Mais que ce soit vostre vouloir
De me fere de bon vouloir

  1. LXXXIV. Ce rondeau se trouve aussi dans le ms. fr. 1719 de la Bibl. nat., fol. 138 ; il a été publié dans Villon, p. 138.
  2. Vill. Si naymeray je ja.
  3. Vill. Que vous quoy que lon me.
  4. Ms. fr. 1719 le.
  5. Ms. fr. 1719 moy.