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ET AUTRES POÉSIES
LXXXI[1]
Blosseville
our contrefaire l’amoureux,
Je foix ainsi le douloureux
Que ceulx qui sont en grant chaleur ;
Sy n’ay je ne mal[2] ne douleur,
De quoy je me tiens bien heureux.
Lays ! j’entretiens les maleureux,
Qui seuffrent les maulx rigoreux,
Et changent[3] souvent de coulleur,
Pour contrefaire [l’amoureux.]
Ce de quoy sont tant desireux[4]
Plusieurs foys, je le sçay par eux,
Car il me comptent leur malheur,
Cuidant que je soye des leur[5] ;
Dont je me sens plus rigoureux,
Pour contrefaire [l’amoureux.]
- ↑ LXXXI. Ce rondeau se trouve aussi deux fois dans le ms. fr. 1719 de la Bibl. nat., fol. 66 et 131 vo.
- ↑ Ms. fr. 1719 (1) Sy nen ay je mal.
- ↑ Ms. fr. 9223 change.
- ↑ Tout le couplet, du v. 10 au v. 14, est autre dans le ms. fr. 1719 (1) :
Devant jaloux faiz le paoureux,
Et n’en laisse a faire pour eulx
Chose qui me tourne a valleur ;
Au mains s’il me survient malheur,
Que je vive en paix entour eulx ;
Pour contrefaire, [etc.] - ↑ Ms. fr. 1719 (2) le vers manque.
