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RONDEAUX

Et ont tant foulé mon logis
Qu’ilz[1] n’y ont lessé joye aucune.

5Chacun y fait ces grans estrois :
Si deust il bien de l’un suffire,
[C]ar le maindre de tous ces trois
Est pour ung grant cueur desconfire.

Mais c’est Amours qui me fortune,
10Quant a Loyaulté m’eslargis,
Dont presque hors de mon sens g’is
D’avoir telx hostes par rancune :
Dangier, [Jalousie et Fortune.]

XCIV

C. Blosset

(fol. 49 vo)
Je ne requier que vostre grace,
Ou jamais Dieu ne me doint bien,
Et si n’est en ce monde rien
Que pour vostre honneur je ne face.

5Helas ! se j’eusse le pouoir,
De quoy j’ay bien la voulanté,
Vous pouriés [bien] apercevoir
Entierement ma leaulté.

La mort du tout brief me defface,
10Se vostre ne suis plus que mien ;

  1. XCIII. Ms. fr. 9223 Qui.