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de Robinson Crusoé.

faisois, c’étoit de le sécher au soleil, après quoi je le mangeois.

Le 5. J’allai travailler sur les débris ; je coupai une autre poutre, & tirai du pont trois grosses planches de sapin, que je liai ensemble, & fis flotter avec la marée jusqu’au rivage.

Le 6. Je travaillai sur les débris d’où j’enlevai plusieurs ferrailles : cela me coûta un long & pénible travail : j’arrivai fort las au logis, & j’avois quelqu’envie de renoncer à ces corvées.

Le 7. Je retournai aux débris sans avoir le dessein d’y travailler ; mais je trouvai que la carcasse s’étoit élargie & affaissée sous le poids de sa charge, depuis que j’avois coupé ses deux poutres ; que plusieurs endroits du bâtiment étoient détachés du reste, & que la cale étoit si découverte que je pouvois voir dedans ; mais elle regorgeait de sable & d’eau.

Le 8. J’allai aux débris, & je portai avec moi un levier de fer pour démanteler le point, qui pour lors étoit tout-à-fait exempt d’eau & de sable : j’enlevai deux planches, que je conduisis encore avec la marée. Je laissai le levier sur la place pour le lendemain.

Le 9. Je me rendis aux débris avec le levier, je pénétrai plus avant dans le corps du bâtiment ; je sentis plusieurs tonneaux, que je remuai bien, mais je ne pus point les défoncer. Je sentis pareil-