Page:Apollinaire - Alcools.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


AUTOMNE MALADE


Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers


Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n’ont jamais aimé


Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé

156