Page:Apollinaire - Le Flâneur des deux rives.djvu/57

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Qu’on s’en léchait tout droit — Les ba, les ba, les babines — Qu’on s’en léchait tout droit — Les babines et les cinq doigts.

Dès que l’hôte de l’Écu — Vit qu’on partait au clair de lune, — Il mit pour quatre écus — De sucre dans la farine — Pour lui faire des gâteaux — Qui semblèrent des châteaux ; — ils sont meilleurs que le pain — Pour les, pour les, pour les dames ; — Ils sont meilleurs que le pain — Pour les dames et les enfants.

Neren mit dessus une planche — Du boudin blanc comme neige — Et douze langues de bœuf — Qui étaient noires comme pain ; — Et puis de son bon vin vieux — Que j’ai souvent bu, — Et boirai, s’il plaît à Dieu. — Jusqu’à, jusqu’à, jusqu’à Pâques, — Et boirai, s’il plaît à Dieu, — Plus qu’il ne veut m’en donner.

À nous deux, père Alexis, — Il nous faut faire une offrande — Et nous joindre cinq ou six — Pour toucher une sarabande ; — Avec notre gros bourdon — Nous chanterons tout de bon ; — Noël, Noël est venu — Nous ferons la bourdifaille — Noël, Noël est venu, — Nous ferons du brouet moulu.


Après ce noël de réveillon, en voici un autre plus gracieux qui a été entendu encore il y a quelques années aux environs de Saint-Quentin. J’en donne la version que j’ai notée rue de Buci.


Chantons, je vous prie, — Noël hautement — D’une voix jolie — En solennisant — De Marie