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LIVRE VI

DU MOUVEMENT DIURNE


CHAPITRE PREMIER

définition de l’horizon. — mouvement diurne. — ce mouvement
s’exécute tout d’une pièce et comme si les étoiles
étaient attachées à une sphère solide.


Transportons d’abord l’observateur dans un lieu où rien ne borne sa vue, sur le bord de la mer, par exemple, ou bien au milieu d’une plaine sans monticule ni bâtisse d’aucune sorte, le ciel lui paraîtra une voûte surbaissée reposant sur la terre par un contour circulaire[1].

Le contour circulaire, intersection apparente du ciel et de la terre, dont l’observateur est entouré de toutes parts, et au centre duquel il se croit situé, s’appelle l’horizon terrestre ou horizon sensible. Voyons si l’horizon peut être défini géométriquement, voyons si, en supposant cet horizon caché par un obstacle, on pourrait, dans un lieu donné, déterminer la direction de la ligne visuelle qui aboutirait aux points invisibles.

Attachons un poids suffisamment lourd à un fil très-

  1. Hâtons-nous de dire que cette voûte n’existe pas, que c’est une pure illusion dépendante des propriétés optiques de l’air qui nous entoure.