Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/84

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ante, il n’existe pas, d’un autre côté, une seule détermination absolue dont un astronome non prévenu voulût répondre à 2″ près, et que pour le diamètre des planètes en particulier, je pourrais citer des mesures récentes qui, quoique faites par des astronomes également habiles et avec d’excellentes lunettes, n’en diffèrent pas moins les unes des autres de 4″ ou 5″, sans qu’il soit possible de dire de quel côté se trouve la vérité.

En décrivant plus haut l’instrument d’Auzout (p. 49), je n’ai pas parlé de celui que Tibérius Cavallo a donné dans les Transactions philosophiques pour 1791, sous le nom de nouveau micromètre en nacre de perle, parce que je ne vois pas ce qu’on gagne à choisir un corps à peine diaphane pour y tracer des divisions, de préférence aux lames de verre dont se servait La Hire. M. Brewster propose aussi dans son ouvrage un micromètre de nacre de perle ; mais celui-ci n’est autre chose qu’un anneau circulaire de cette substance partagé en 360° et placé au foyer du dernier oculaire, afin qu’on puisse en voir aisément les divisions ; on détermine d’abord la valeur angulaire du diamètre de cette ouverture, soit par le passage d’une étoile, soit par un moyen équivalent, et lorsqu’on veut mesurer un intervalle quelconque, on cherche quelle corde du même cercle il comprend. J’avoue que je n’ai pu découvrir quels avantages cet instrument, ne dût-on jamais l’appliquer qu’à des mires terrestres et immobiles, pourrait avoir sur le micromètre ordinaire à divisions fixes ; car, dans celui-ci, l’observation se fait toujours au centre de la lunette, tandis que dans l’autre la mire doit toujours être transportée au bord du champ.