Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/28

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plan qui tourne sans cesse avec l’horizon, puisqu’il lui est perpendiculaire, viendra se placer dans la direction de l’astre. Le coucher aura lieu à l’époque où la partie occidentale de l’horizon, ou son prolongement, passera par le même centre. Les levers, le passage au méridien et les couchers s’expliquent donc également bien dans les deux hypothèses.

Cherchons quelle est la théorie la plus simple, la plus conforme à la saine logique, et quelles objections on peut lui opposer ; examinons des objections qui ont été faites contre le mouvement de rotation de la Terre. Voyons d’abord si la vitesse de sa rotation est inadmissible à cause de sa rapidité, comme on l’a prétendu.

Le rayon moyen de la Terre est de 1 432 lieues anciennes de France (chap. ii, p. 15) ; la circonférence de l’équateur renferme donc, en nombres ronds, 9 000 de ces lieues. En admettant le mouvement de rotation de la Terre, un point situé sur l’équateur parcourt environ un dixième de lieue par seconde autour de l’axe de rotation. Cette vitesse est considérable, sans doute, mais si la Terre ne se meut pas, la sphère étoilée se meut, il n’y a pas d’autre alternative.

Cherchons quelles vitesses le mouvement diurne de la sphère étoilée nous forcerait d’admettre pour les différents corps distribués dans l’univers.

La distance du Soleil à la Terre est 23 000 fois environ le rayon moyen de la Terre. Les circonférences sont entre elles comme leurs rayons. Ainsi, dans l’hypothèse de l’immobilité de la Terre, le Soleil décrirait une circonférence 23 000 fois plus grande que les points de