Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/146

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LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Vas-y toi-même, infâme !

KLÉÔN.

Ô Dèmos, il y a je ne sais combien de temps que je suis assis là, tout prêt et voulant te faire du bien.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Moi, il y a dix fois longtemps, douze fois longtemps, mille fois longtemps, et encore plus longtemps, longtemps, longtemps.

DÈMOS.

Et moi, qui attends depuis trente mille fois longtemps, je vous maudis tous les deux depuis encore plus longtemps, longtemps, longtemps.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Sais-tu ce que tu as à faire ?

DÈMOS.

Si je ne le sais, tu me le diras, toi.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Lâche-nous hors de la barrière, moi et cet homme, afin de concourir à qui te fera du bien.

DÈMOS.

C’est ce qu’il faut faire. Éloignez-vous !

KLÉÔN.

Voilà.

DÈMOS.

Partez !