Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/165

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approchent. — Enfant, allume la lampe, et apporte mon registre, pour que, l’ayant en main, je lise à combien de gens je dois, et que je suppute les intérêts. Voyons, que dois-je ? Douze mines à Pasias. Pourquoi douze mines à Pasias ? Pourquoi ai-je fait cet emprunt ? Parce que j’ai acheté Koppatias. Malheureux que je suis, pourquoi n’ai-je pas eu plutôt l’œil fendu par une pierre !

PHIDIPPIDÈS, rêvant.

Philon, tu triches : fournis ta course toi-même.

STREPSIADÈS.

Voilà, voilà le mal qui me tue ; même en dormant, il rêve chevaux.

PHIDIPPIDÈS, rêvant.

Combien de courses doivent fournir ces chars de guerre ?

STREPSIADÈS.

C’est à moi, ton père, que tu en fais fournir de nombreuses courses ! Voyons quelle dette me vient après Pasias. Trois mines à Amynias pour un char et des roues.

PHIDIPPIDÈS, rêvant.

Emmène le cheval à la maison, après l’avoir roulé.

STREPSIADÈS.

Mais, malheureux, tu as déjà fait rouler mes fonds ! Les uns ont des jugements contre moi, et les autres disent qu’ils vont prendre des sûretés pour leurs intérêts.

PHIDIPPIDÈS, éveillé.

Eh ! mon père, qu’est-ce qui te tourmente et te fait te retourner toute la nuit ?