Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/208

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SOKRATÈS.

Allons ! couvre-toi vite, et médite.

STREPSIADÈS.

Pourquoi ? Dis-le-moi, Sokratès.

SOKRATÈS.

Dis toi-même d’abord ce que tu veux trouver.

STREPSIADÈS.

Tu as entendu dix mille fois ce que je veux au sujet des intérêts, le moyen de n’en payer à personne.

SOKRATÈS.

Va donc, couvre-toi ; fixe ta pensée fugitive ; examine la chose par le menu, distinguant et réfléchissant.

STREPSIADÈS.

Malheureux que je suis !

SOKRATÈS.

Doucement. Si une pensée t’embarrasse, laisse-la, passe outre ; puis reviens-y ; remets en mouvement la même pensée, et place-la dans la balance.

STREPSIADÈS.

Ô mon petit Sokratès bien-aimé.

SOKRATÈS.

Qu’est-ce donc, vieillard ?

STREPSIADÈS.

Au sujet des intérêts j’ai une idée ingénieuse.