Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/276

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PHILOKLÉÔN.

Quel serait-il ? Cherchez, vous. Moi, je serais prêt à tout, tant je désire parcourir les bancs avec ma coquille.

LE CHŒUR.

Y a-t-il quelque ouverture que tu puisses creuser à l’intérieur pour t’en échapper, couvert de haillons, comme l’industrieux Odysseus.

PHILOKLÉÔN.

Tout est bouché : il n’y a pas la moindre fissure par où passerait un moucheron. Il faut donc que vous cherchiez quelque autre chose : pas de trou possible.

LE CHŒUR.

Te souviens-tu comment, étant à l’armée et ayant volé quelques broches que tu fichais toi-même dans le mur, tu en descendis très vite ? C’était à la prise de Naxos.

PHILOKLÉÔN.

Je sais. Mais à quoi bon ? Il n’y a pas en ceci la moindre ressemblance. J’étais jeune alors, capable de voler et plein de vigueur ; personne ne me gardait, mais il m’était permis de fuir sans crainte. Maintenant, des hommes armés, rangés sur les routes, y font sentinelle. Deux d’entre eux sont devant ces portes, broches en main, et m’épient comme un chat qui a volé un morceau de viande.

LE CHŒUR.

Trouve donc au plus tôt quelque machine ; car voici le jour, mon doux ami.