Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/278

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LE CHŒUR.

Il ne t’arrivera rien ; sois sans crainte. Ainsi, mon cher ami, descends avec confiance, en invoquant les dieux de la patrie.

PHILOKLÉÔN.

Ô souverain Lykos, héros, mon voisin, tu te plais, comme moi, aux larmes éternelles et aux gémissements des accusés, et voilà justement pourquoi tu es venu habiter ici, afin de les entendre ; tu as voulu, seul de tous les héros, séjourner auprès des gémissants. Aie pitié de moi, sauve aujourd’hui ton voisin. Je jure que je ne pisserai ni ne pèterai jamais devant ta balustrade.




BDÉLYKLÉÔN.

Holà ! l’homme ! Éveille-toi.

XANTHIAS.

Qu’y a-t-il ?

BDÉLYKLÉÔN.

J’entends comme le son d’une voix.

XANTHIAS.

Est-ce que le vieux se glisse quelque part ?

BDÉLYKLÉÔN.

Non, de par Zeus ! mais il descend lié à une corde.

XANTHIAS.

Ah ! scélérat ! que fais-tu ? Ne t’avise pas de descendre.