Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/305

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BDÉLYKLÉÔN.

L’accusé Labès est ici présent.

PHILOKLÉÔN.

Oh ! le vilain chien ! Quels yeux de voleur ! Comme, en serrant les dents, il se flatte de me tromper ? Où est le plaignant, le chien de Kydathènè ?

LE CHIEN.

Au ! au !

BDÉLYKLÉÔN.

Le voici.

PHILOKLÉÔN.

C’est un second Labès, bon aboyeur et lécheur de marmites.

BDÉLYKLÉÔN.

Silence, assis ! Toi, monte à la tribune et accuse.

PHILOKLÉÔN.

Voyons ; en même temps je vais me verser et boire un coup.

XANTHIAS.

Vous avez entendu, citoyens juges, l’accusation que j’ai formulée contre celui-ci. Il a commis le plus affreux des attentats contre moi et contre la marine. Il s’est sauvé dans un coin, à la mode Sikélienne, avec un énorme fromage, dont il s’est repu dans les ténèbres.

PHILOKLÉÔN.

De par Zeus ! il est pris sur le fait. Tout à l’heure il m’a lâché un gros rot au fromage, le coquin !