Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/320

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PHILOKLÉÔN.

Ah ! j’en sais du genre de ce qui se dit à la maison, par exemple : « Il y avait une fois une souris et un chat. »

BDÉLYKLÉÔN.

« Être sot et grossier », comme dit Théogénès au vidangeur, en lui faisant des reproches, vas-tu parler de souris et de chats à des hommes ?

PHILOKLÉÔN.

De qui faut-il donc que je parle ?

BDÉLYKLÉÔN.

De personnages éminents, de tes collègues en députation Androklès et Klisthénès.

PHILOKLÉÔN.

Moi ! Jamais je ne suis allé en députation, excepté à Paros, et j’ai reçu pour cela deux oboles.

BDÉLYKLÉÔN.

Eh bien, dis-nous donc comment Éphoudiôn combattit glorieusement au pankration avec Askondas : tout vieux qu’il était et blanchi, il avait de larges reins, des poignets, des flancs et un thorax superbes.

PHILOKLÉÔN.

Assez, assez, tu ne sais ce que tu dis. À quoi bon le thorax pour se battre au pankration ?

BDÉLYKLÉÔN.

Telle est la manière de converser des sages. Mais dis-moi autre chose. Si tu étais à boire avec des étrangers,