Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/328

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sires et tu aimes, ce me semble, les jolis cercueils ; mais, j’en jure par Apollôn, ce n’est pas impunément que tu agiras ainsi.

PHILOKLÉÔN.

Comme tu te régalerais agréablement d’un procès à la sauce piquante !

BDÉLYKLÉÔN.

N’est-ce pas nous jouer d’un vilain tour que d’enlever la joueuse de flûte aux convives ?

PHILOKLÉÔN.

Quelle joueuse de flûte ? Bats-tu la campagne comme si tu sortais de la tombe ?

BDÉLYKLÉÔN.

Non pas, de par Zeus ! C’est cette Dardanienne que tu as avec toi.

PHILOKLÉÔN.

Pas du tout : c’est une torche qui brûle en l’honneur des dieux sur l’Agora.

BDÉLYKLÉÔN.

Une torche, cette donzelle ?

PHILOKLÉÔN.

Oui, une torche ! Tu ne vois pas qu’elle est de toutes les couleurs ?

BDÉLYKLÉÔN.

Mais qu’est-ce qu’il y a donc de noir au milieu ?