Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/332

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L’ACCUSATEUR.

Dis toi-même ; car je n’ai besoin ni de procès, ni d’affaires.

PHILOKLÉÔN.

Un Sybarite tombe d’un char, et peu s’en faut qu’il ne se fende très grièvement la tête, vu qu’il n’était pas très fort en science hippique. Un de ses amis survient, qui lui dit : « Que chacun fasse son métier ! » De même toi, tu n’as qu’à courir chez Pittalos.

BDÉLYKLÉÔN.

Rien de changé en toi, tu as toujours la même humeur.

L’ACCUSATEUR, à son témoin.

Souviens-toi bien, toi, de ce qu’il a répondu.

PHILOKLÉÔN.

Écoute, ne t’en va pas. Un jour, à Sybaris, une femme brise un coffret.

L’ACCUSATEUR.

Je te prends à témoin.

PHILOKLÉÔN.

Le coffret prend un témoin. Le Sybarite lui dit : « Par Kora, laisse donc là tous ces témoignages, et achète des ligatures, tu feras preuve de plus de bon sens. »

L’ACCUSATEUR.

Fais l’insolent jusqu’à ce que l’arkhonte appelle l’affaire.