Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/73

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LAMAKHOS.

Mets là les plumes de mon casque.

DIKÆOPOLIS.

Mets là ces ramiers et ces grives.

LAMAKHOS.

Belle et blanche est cette plume d’autruche.

DIKÆOPOLIS.

Belle et dorée est cette chair de ramier.

LAMAKHOS.

Hé ! l’homme ! cesse de rire de mes armes.

DIKÆOPOLIS.

Hé ! l’homme ! veux-tu bien ne pas guigner mes grives !

LAMAKHOS.

Apporte l’étui de mes trois aigrettes.

DIKÆOPOLIS.

Et à moi le civet de lièvre.

LAMAKHOS.

Mais les mites n’ont-elles pas mangé les aigrettes ?

DIKÆOPOLIS.

Mais ne vais-je pas manger du civet avant le dîner ?

LAMAKHOS.

Hé ! l’homme ! veux-tu bien ne pas me parler ?

DIKÆOPOLIS.

Je ne te parle pas ; moi et mon esclave, nous sommes