Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/49

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PISTHÉTÆROS.

Quelle riche parure d’or ! On dirait d’une vierge.

EVELPIDÈS.

Je serais tout à fait en humeur de lui donner des baisers.

PISTHÉTÆROS.

Mais, mon pauvre garçon, elle a un bec long de deux broches.

EVELPIDÈS.

Eh bien, de par Zeus ! il n’y a qu’à enlever l’écaille qui lui couvre la tête, et à lui donner ensuite de bons baisers.

LA HUPPE.

Allons-nous-en.

PISTHÉTÆROS.

Guide-nous, et à la Bonne Fortune !




PARABASE ou CHŒUR.

Ô aimée, ô charmante, ô la plus chérie de toute la gent ailée, compagne de mes chants, rossignole, nourrie avec moi, tu es venue, tu es venue, on te voit, tu m’apportes ton chant suave. Allons, toi qui modules sur la flûte harmonieuse des accents printaniers, prélude à mes anapestes. (On entend le son d’une flûte.)

Voyons, humains, aveugles de nature, êtres semblables à des feuilles, créatures de rien, pétris de boue, pareils