Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/7

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EVELPIDÈS.

Et moi je me suis fié, pour mon infortune, à ce geai, qui m’a rongé les ongles des doigts.

PISTHÉTÆROS.

En quel endroit de la terre sommes-nous ? je n’en sais rien.

EVELPIDÈS.

D’ici, retrouverais-tu ta patrie, toi ?

PISTHÉTÆROS.

Non, de par Zeus ! pas plus qu’Exèkestidès.

EVELPIDÈS.

Malheur !

PISTHÉTÆROS.

Allons, mon ami, suis cette route.

EVELPIDÈS.

Certes, il nous a joué un vilain tour, cet oiseleur du marché à la volaille, ce fou de Philokratès, en me disant que ces deux guides seuls, parmi les oiseaux, nous diraient où est Tèreus, la huppe, changé en oiseau. Il nous a vendu une obole ce geai, fils de Tharrélidès, et trois oboles cette corneille qui, l’un et l’autre, ne savent rien que mordre. Eh bien ! qu’as-tu, maintenant, à ouvrir le bec ? Est-ce que tu vas encore nous mener de façon à tomber des rochers ? Ici il n’y a pas de route.

PISTHÉTÆROS.

Et ici, de par Zeus ! pas le moindre sentier.