Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/22

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^a THÉÂTRE D'ARISTOPHAN!]:.

LE ROITELET.

Et cet oiseau, qui est-il ? Que na parles-t» ?

PÏWaÉTÉRUS.

Je suis l'Embrenné, du pays des Faisans*.

ÊVELPIDE.

Et qui es-tu toi-même, de par tous les dieux?

LE ROITELET,

Moi ? Je suis le serviteur d'un oiseau.

ÉVELPIDB.

De quelque coq apparemment, qui t'aura vaincu à la joute?

LE ROITELET

Non pas, mais d'un oiseau nommé huppe. Quand mon maître fut changé en huppe, il demanda aux dieux que je devinsse oiseau, afin d'avoir quelqu'un pour le suivre et pour le servir.

ÉVELPIDE.

Un oiseau a-t-il besoin de serviteur ?

LE ROITELET.

Comme celui-ci a été homme, il a quelquefois envie de se traiter à la manière des hommes. Pour lors, s'il de- mande des anchois de Phalère, je cours lui en chercher dans une écuelle; s'il demande de la bouillie, je lui pro- cure à la hâte une marmite et une cuillère.

ÉVELPmE.

C'est un vrai coureur*. Sais-tu ce qu'il faut que tu fasses ? Cours vers ton maître et fais-le venir ici.

  • Pisihétérus a eu le même accident que son ami.
  • Le mêoiG mot grec signifie roitelet et coureur.

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