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LES FÊTES DE GÉRÉS, ETC. 217

temme par de belles promesses, n'en tiendrait aucune; contre toute vieille qui allécherait un débauché par des cadeaux; contre toute prostituée qui ouvre la main aux présents d'un étranger et trahit ainsi son ami; demandez enfin que tout cabaretier ou cabaretière, dont le congé ne contiendra pas la mesure ordinaire, périsse avec toute sa famille. Mais suppliez les dieux pour qu'ils comblent de biens tout le reste des citoyens.

LE CHŒUR.

Demandons toutes d'un commun accord l'accomplisse- ment de nos vœux en faveur de la ville et du peuple ; puisse aussi la victoire rester à celles qui ouvriront les meilleurs avis. Regardons comme ennemies des dieux et de la patrie toutes celles qui, pour leur propre avantage et au détriment de celui du public, violent la forme des serments reçue parmi nous, ou veulent introduire de nou- velles lois et de nouvelles ordonnances, en abrogeant les anciennes; en un mot, celles qui révéleraient nos secrets à nos ennemis et qui introduiraient les Perses sur nos terres pour les ravager. toi, Jupiter, maître absolu de tout, aie nos vœux pour agréables et fais que tous les dieux nous soient propices, quoique nous ne soyons que des femmes.

LA FEMME-HÉRAUT.

Que toutes entendent le décret qui a été prononcé dans l'assemblée des femmes, présidée par Timoclée; Lysilla était secrétaire, Sostrata orateur : « On s'assemblera le matin du jour qui se trouve précisément au milieu de ceux qui sont consacrés aux thesmophories ; c'est un mo- ment où nous avons beaucoup de loisir; on délibérera d'abord sur Euripide, sur la peine qu'on doit lui infliger, u. 13

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