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256 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

LE LICTEUR.

Ce n'est pas une fille, c'est un fripon vieux et ruse, un franc scélérat.

EURIPIDE.

Tu radotes, pauvre Scythe. C'est AnJromède, fille d(^ Céphée.

LE LICTEUR.

Vois-tu ceci, cela te paraît-il petit?

EURIPIDE.

Donne-moi la main, cher Scythe, pour que j'approche* de cette fille. Tout homme a son faible : le mien est d'ai-| mer cette fille. i

LE LICTEUR. |

Je n'irai pas sur tes brisées. Je ne serai point jaloux dc| te voir satisfaire ton goût. I

EURIPIDE. I

Et pourquoi, ô Scythe, ne pas me permettre de dé-| livrer ma femme de ses chaînes et de me jeter dans ses! bras ? \

LE LICTEUR. |

Si tu es si curieux des embrassements d'un vieillard, i tu peux te satisfaire sans le délier.

EURIPIDE.

Bast, je vais rompre ses chaînes.

LE LICTEUR.

Tu auras les étrivières.

EURIPIDE.

Je ne le ferai pas moins.

LE LICTEUR.

Ce coutelas te coupera la tête.

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