Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/287

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Bacchus.

Ce breuvage est froid et glacial ; il engourdit aussitôt les jambes[1].

Hercule.

Veux-tu un moyen de voyager promptement et facilement ?

Bacchus.

Eh ! parbleu oui, d’autant plus que je ne suis pas bon marcheur.

Hercule.

Va au Céramique.

Bacchus.

Et puis ?

Hercule.

Quand tu seras monté au haut de la tour…

Bacchus.

Que ferai-je ?

Hercule.

Écoute bien quand on donne le signal de la torche ; alors dès qu’on criera : Jeté[2], précipite-toi aussitôt.

Bacchus.

Comment ?

Hercule.

Du haut en bas.

  1. Aristophane fait ici allusion à la manière de préparer la ciguë et aux effets qu’elle produisait. Voyez-en les détails les plus circonstanciés dans le touchant récit que Platon nous fait de la mort de Socrate, dans le Phédon. (b.)
  2. Allusion au signal qu’on donnait, avant de commencer la course qui se faisait dans le Céramique, avec des torches ardentes. Les spectateurs ordonnaient à un homme qui était au haut de cette tour de jeter une torche enflammée. C’était par cet ordre que chacun des coureurs entrait dans la carrière, sa torche ardente à la main. (b.)