Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/288

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Bacchus.

Mais je briserais les deux enveloppes de mon cerveau ! Que les dieux me gardent d’user de ce moyen !

Hercule.

Duquel veux-tu donc ?

Bacchus.

De celui dont tu as fait usage.

Hercule.

Mais ma route est longue ; tu arriveras d’abord à un marais immense et très profond.

Bacchus.

Eh bien, comment le passerai-je ?

Hercule.

Un vieillard te passera dans une toute petite barque, moyennant deux oboles.

Bacchus.

Mais ! Quel pouvoir ont ces deux oboles ! Comment se fait-il qu’il s’en trouve là ?

Hercule.

Thésée les y a portées. Après cela, tu verras des serpents et des bêtes affreuses et innombrables.

Bacchus.

Ne cherche pas à m’épouvanter et à me faire peur : tu ne m’effrayeras pas.

Hercule.

Tu trouveras ensuite un bourbier épais et un torrent de fange : là croupit quiconque a enfreint les droits de l’hospitalité par d’odieux outrages, ou a privé de son sa-