Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/298

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faire peur. C’est par jalousie, parce qu’il sait que je suis intrépide. Il n’y a rien d’orgueilleux comme Hercule. Je voudrais qu’il se présentât quelque danger à affronter et quelque occasion de signaler ma descente aux Enfers par un grand exploit.

Xanthias.

Parbleu, j’entends quelque bruit,

Bacchus.

Où, où ?

Xanthias.

Là, tout près.

Bacchus.

Va donc de ce côté-là.

Xanthias.

Mais c’est en face de nous.

Bacchus.

Avance donc.

Xanthias.

Oh ! parbleu, je vois un monstre affreux.

Bacchus.

Comment est-il ?

Xanthias.

Il fait trembler ; il prend toutes sortes de figures ; tantôt c’est un bœuf, tantôt un mulet, puis une très jolie femme.

Bacchus.

Où est-il ? Voyons, que j’aille à sa rencontre.

Xanthias.

Mais ce n’est plus une femme : c’est maintenant un chien.