Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/49

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LES OISEAUX. SD

h la vue du milan, comme ils faisaient autrefois lorsàue cet oiseau régnait *.

ÊVELPIDE.

Oui, par Bacchus. Je me roulais un jour comme cela h la vue du milan, et je regardais en haut la bouche ou- verte. J'avalai une obole que j'avais dans la bouche. Peui s'en fallut que je ne m'étranglasse, et qui pis est, je m'en revins chez moi la bourse vide.

PISTHÉTÉRUS.

Le coucou a été roi d'Egypte et ae toute la Phénîcîe, et dès que le coucou se mettait à crier coucou, tous les Phéniciens commençaient à moissonner leurs blés et leurs orges dans les plaines.

ÉVELPmE.

C'est de là apparemment que vient le proverbe : Cj;î- cou, circoncis, aux chamjjs '•

PISTHÉTÉRUS,

La puissance des oiseaux était alors si grande, que dans les villes oii il y avait quelque roi, comme un Aga- memnon, un Ménélas, ce roi avait toujours au haut de son sceptre un oiseau qui prenait part aux présents que l'on offrait à sa majesté.

ÉVELPIDE.

Vraiment, je ne savais pas cela. Aussi m'étontiais-je h la représentation des tragédies, quand je voyais paraître quelque Priam accompagné d'un oiseau. Cet oiseau ob- servait Lysicrate et les présents avec lesquels il se laissait corrompre.

  • Le milan apparaissait en Grèce au retour du printemps; de 1?

sans doute la joie que l'on éprouvait à son arrivée.

' Parce qu'il est temps de moissonner. La circoncision était pra- tiquée en Egypte.

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