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NOTES.


LIVRE DOUZIÈME.




Page 203. Il y a trois essences, deux sensibles dont l’une est éternelle et l’autre périssable ; il n’y a pas de contestation sur cette dernière : ce sont les plantes, les animaux ; quant à l’essence sensible éternelle, il faut s’assurer si elle n’a qu’un élément, ou si elle en a plusieurs. BEKKER, p. 1069 ; BRANDIS, p. 240 : Οὐσίαι δὲ τρεῖς, μία μὲν αἰσθητή, ἧς ἡ μὲν ἀίδιος ἡ δὲ φθαρτή, ἣν πάντες ὁμολογοῦσιν, οἷον τὰ φυτὰ καὶ τὰ ζῷα. Ἡ δ’ ἀίδιος ἧς ἀνάγκη τὰ στοιχεῖα λαβεῖν, εἴτε ἓν εἴτε πολλά.

Alexandre d’Aphrodisée semble avoir eu sous les yeux un texte un peu différent, car il fait observer que ces mots ἧς ἀν. τ. σ. λαβ. se rapportent dans cette phrase et à l’essence sensible éternelle, et à l’essence sensible périssable. Schol. p. 798-99, Sepulv., p. 283. Cela vient probablement de ce que les mots ἡ δ’ ἀίδιος, qui déterminent le rapport de ἧς ἀν. τ. σ. λ. manquaient dans ses manuscrits. Sepulveda a été obligé de les supprimer, pour faire concorder le texte avec la paraphrase. Du reste, nous préférons la leçon vulgaire à celle qu’autoriserait le passage d’Alexandre, parce que, comme le remarque Thémistius, les principes et les éléments des êtres sensibles ont été examinés dans les livres précédents, in prœcedentibus sermonibus sumuntur, Paraph. fol 2, Schol. pag. 799 ; tandis que le mot ἀνάγκη semble indiquer ce qu’on doit