Page:Artin Pacha - Contes populaires inédits de la vallée du Nil, 1895.djvu/115

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ARItNS DU NORD QQ vieille et toutes deux allèrent au bord du tleuve. La mule était là qui remplissait ses outres. Lorsqu’elle frappa du pied le sol, que la terre s’entr’ouvrit et qu’elle s’engagea dans le souterrain, les deux femmes l’y suivirent et allèrent jusque dans la cuisine. La vieille se dirigea vers les marmites, qui rangées sur le feu, chantaient joyeusement; elle découvrit une marmite, goûta au mets qui y cuisait, en découvrit une autre, puis une troisième, puis toutes, sans que ses mains n’eussent reçu aucune tape, et elle n’entendit aucune voix lui défendre de les toucher. Elle vit aussi les mets les plus succulents, en goûta etforça la princesseà en faire autant. l.e pain également, dans la huche, se laissa prendre sans protestation ; tout était bon et bien meilleur que ce qu’on mange d’habitude. La vieille remarquait, cependant, que tout était changé depuis sa dernière visite. En effet. on sentait une joie régner partout dans ce palais enchanté. Conduite par la vieille, la princesse arriva enfin dans la grande salle du bassin; les deux