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à l’Assemblée nationale les projets de règlements qui devaient fixer leur constitution.

Malgré une certaine résistance, et sur les observations de Camus, qui approuvait la proposition de Grégoire, cette proposition fut votée.

Les dépenses autorisées par la loi du 20 août 1790 n’étaient pas bien considérables.

Pour l’Académie française, c’était 25,217 livres, y compris les jetons des membres (20,717 livres), les appointements du secrétaire perpétuel (3,000 livres), les frais de la messe de la Saint-Louis (300 livres). On y joignait 1,200 livres pour un prix à donner, sur le jugement de l’Académie, et au nom de la nation, à l’auteur du meilleur ouvrage qui aurait paru, soit sur la morale, soit sur le droit public, soit enfin sur quelque sujet utile.

Pour l’Académie des belles-lettres, la dépense montait à 43,908 livres ; pour l’Académie des sciences, elle s’élevait à 93,458. On y voit 16,000 francs pour frais d’expériences. Ces deux Académies devaient aussi décerner chacune un prix de 1,200 livres.

La première crise se terminait heureusement. Mais le repos des Académies n’était pas assuré. Quand elles eurent terminé les projets de modification de leurs statuts, elles les présentèrent à l’Assemblée. On sait que Mirabeau, chargé de les examiner, était disposé à s’approprier un pamphlet violent de Chamfort, de l’Académie française, contre l’Académie française et à demander la suppression de toutes les Académies. Il voulait les remplacer par une Académie nationale, divisée en trois sections, la section