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ce qu’une durée et l’expérience de cent années y avaient perfectionné et consolidé.

« Telle a été la base d’où nous sommes partis pour proposer quelques modifications dans l’Institut. Nous en avons respecté l’unité qui en fait la force et qui en constitue l’essence, mais nous y avons corrigé la trop grande dépendance dans laquelle les classes languissaient réciproquement. En conservant le lien qui y réunit les sciences, les lettres et les arts, nous avons distingué et séparé la carrière que les unes et les autres doivent parcourir avec liberté.

« Au lieu des trois classes anciennes de l’Institut, nous proposons de le partager en quatre Académies, et en reprenant cette illustre dénomination, nous avons rétabli pour chacune d’elles le titre qui les distinguait et auquel était attaché plus d’un siècle de gloire. L’Institut sera composé de l’Académie des sciences, de l’Académie des belles-lettres, de l’Académie française et de l’Académie des beaux-arts. »

Chaptal voyait dans cette combinaison l’avantage de réconcilier le présent et le passé en réunissant le personnel de l’Institut à celui des anciennes Académies.

Deux passages de son rapport méritent encore d’être cités :

« L’Académie française, sur le modèle de celle de Louis XIV, sera composée de quarante membres et n’aura pas de classes. Le nombre des orateurs, des poètes, des hommes de goût qui doivent la composer ne pourrait être déterminé sans violer la marche de la nature et choquer même le bon sens. »

Et plus loin : « Les quatre Académies auront des secré-