Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/63

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L’après-midi, je fus bien étonnée de voir que ce n’était pas notre vieux curé qui disait les vêpres.

Celui-ci était grand et fort. Il chantait d’une voix forte et saccadée. Toute la soirée, on parla de lui. Madeleine disait que c’était un bel homme, et sœur Marie-Aimée trouva qu’il avait la voix jeune, mais qu’il prononçait les mots comme un vieillard. Elle dit aussi qu’il avait la démarche jeune et distinguée.

Quand il vint nous faire visite deux ou trois jours après, je vis qu’il avait des cheveux blancs qui bouclaient au-dessus de son cou, et que ses yeux et ses sourcils étaient très noirs.

Il demanda à voir celles qui se préparaient au catéchisme, et voulut savoir le nom de