Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 1.djvu/196

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On distingue sans peine le mâle, dans le nid, aussitôt que la couvée a quelques plumes : il est plus gros que la femelle et montre davantage de blanc pur. Il ne se foule pas non plus autant qu’elle, dans le fond du nid, lorsqu’il voit la main qui va pour le saisir. De bons chanteurs de cette espèce atteignent souvent à un haut prix. Ils vivent longtemps et sont de très agréables compagnons. Leur pouvoir d’imitation est étonnant ; ils miment avec facilité tous leurs frères des bois et des eaux, et même nombre de quadrupèdes. On assure qu’ils savent imiter la voix humaine, mais je ne puis rien affirmer par moi-même, relativement à cette faculté qu’on leur attribue.




LE COUGUAR.


Dans cette section de l’État de Mississipi qui occupe en partie le territoire des Choctaws, existe un marais d’une étendue considérable. C’est au bord même du Mississipi qu’il commence, à une assez petite distance d’un village chicasaw situé près l’embouchure d’une crique du nom de Vauconnah, et partiellement inondé par les débordements de plusieurs courants très larges dont le principal, traversant le marais dans toute sa longueur, va décharger ses eaux non loin de l’embouchure de la rivière Yasoo. Ce courant fameux est appelé