Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 1.djvu/396

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bien qu’on a peine à les trouver. Elles s’abattent non moins vivement, soit sur les branches des arbres, où elles se meuvent avec facilité, soit sur les clôtures et même sur le toit des hangars aux environs des fermes. Leur nourriture consiste en graines d’herbes ou d’autres plantes, et aussi en toutes sortes de baies et d’insectes. Bien que vivant en troupes, elles ne se rassemblent pas d’ordinaire quand elles se promènent sur le sol ; et au bruit d’un coup de fusil, des centaines quelquefois s’enlèvent des diverses parties d’un champ. Jamais on n’en trouve dans l’épaisseur des bois. Tant que dure l’hiver, elles abondent sur les grandes prairies découvertes ; il n’est pas un champ de blé, dans le Kentucky, où l’on ne soit certain d’en rencontrer en compagnie de perdrix et de tourterelles. De temps en temps, il en vient sur les routes pour faire la poudrette, et l’on en voit marcher au bord de l’eau cherchant à se baigner.




DIVERTISSEMENTS DU KENTUCKY.


Je voudrais essayer, cher lecteur, de vous représenter quelques-uns des divertissements à la mode parmi les chasseurs du Kentucky ; mais peut-être ne sera-t-il pas inutile de faire précéder mon sujet d’une rapide description de cet État.