Page:Austen - La nouvelle Emma T1 1817 Vienne.djvu/30

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rais absolument dire, pauvre demoiselle Taylor ! J’ai le plus grand respect pour vous et pour Emma ; mais quand il s’agit de la dépendance ou de l’indépendance ! Quoi qu’il en soit, il vaut mieux n’avoir à plaire à une seule personne qu’à deux. »

« Surtout lorsque l’une des deux est une créature fantasque et turbulente ! dit Emma, plaisamment. C’est ce qui vous trottait par la tête, je le sais, et c’est ce que vous n’eussiez pas manqué de dire, si mon père n’eût pas été présent. »

« Je crois, en vérité, ma chère, que vous dites vrai, s’écria M. Woodhouse, en poussant un soupir. Je crains bien d’être de tems en tems fantasque et turbulent. »

« Mon très-cher papa ! vous ne pouvez pas croire que j’aie voulu parler de vous, ni supposer que ce fût l’intention de M. Knightley. Quelle horrible idée ! Oh non ! J’ai voulu parler de moi-même. Vous savez que M. Knightley aime à me trouver des défauts. – C’est une plaisanterie. – Ce