Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/127

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tous les sentiers, et en leur donnant à peine le temps d’achever les éloges qu’il leur demandoit, leur désignoit chaque point de vue avec un détail si minutieux qu’il leur en faisoit oublier les beautés.

Il étoit capable de compter tous les champs que l’œil embrassoit, et pouvoit dire combien il y avoit d’arbres dans le bois le plus éloigné ; mais de tous les sites que son jardin, le comté même et peut-être le royaume pouvoit offrir, aucun, disoit-il, n’étoit comparable à celui de Rosing, où l’on avoit ménagé une ouverture dans les arbres du parc, en face de la maison, beau bâtiment moderne, bien situé sur une petite colline.

De son jardin, M. Collins vouloit les conduire dans ses deux prairies, mais les dames qui n’avoient pas des chaussures capables de résister à l’humidité d’une