Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/130

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pour laquelle on ne sauroit avoir trop d’égards et de déférence.

La soirée se passa à parler du Hertfordshire et de tout ce qui s’y étoit passé depuis le départ de Charlotte. Lorsque chacun se fut retiré dans sa chambre, Elisabeth put méditer sur le degré de bonheur dont jouissoit son amie, sur l’adresse avec laquelle elle conduisoit son mari, et sur le calme avec lequel elle le supportoit ; elle anticipa aussi sur la manière dont se passeroit le temps de son séjour à Hunsford, sur la tranquillité de leurs occupations journalières, sur les ennuyeuses interruptions de Mr. Collins, et sur les divertissemens de Rosing. Son imagination un peu vive eut bientôt arrangé tout cela.

Dans la matinée du lendemain, pendant qu’elle étoit remontée dans sa chambre pour se préparer à aller faire