Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pu prévoir que nous recevrions une invitation (et surtout une invitation qui comprend toute la société) pour y dîner si peu de temps après votre arrivée ?

— J’en suis moins surpris que vous, répondit Sir Williams, à cause de l’habitude que j’ai de la manière d’agir des grands, habitude que ma position m’a mis à portée d’acquérir ; ces manières nobles sont très-communes à la cour.

À peine parla-t-on d’autre chose tout le jour et le lendemain que de ce dîner à Rosing. Mr. Collins les prépara soigneusement à tout ce qu’ils devoient voir, afin que tant de beaux salons, tant de domestiques, un dîner si splendide, et tant de rares choses, ne les étonnassent pas trop ; lorsque les dames se préparèrent pour aller s’habiller, il dit à Elisabeth :

— Ne vous inquiétez pas trop de votre toilette ; ma chère cousine, Lady Cathe-